Au commencement, Maman cousait et Papa, cameraman, cadrait. C'était une maison à l'atmosphère classique... relevée d'un petit quelque chose ! Laurence y a grandi, affirmant son sens artistique, cultivant son goût du fait main. Au fil des ans, la petite fille a construit ce qui est devenu la légende personnelle de la jeune femme.
Au fil de cette mythologie intime, qui se décline comme un beau livre de contes, on croise des fées, une princesse vêtue d'une peau d'âne, le visage noirci de suie. A un tournant, le Bossu, empruntant les traits de Jean Marais, chevauche aux côtés de Mary Poppins, sur son cheval de bois.
Peu à peu, l'univers de Laurence Forgue s'est affirmé, à la fois cohérent, personnel et multiple. L'atmosphère est définitivement féminine, avec une touche rétro et graphique. « Le Jardin des Fées » est un monde végétal qui se déploie en perles, en rubans, en peintures délicates, en émaux. Des envols de papillons et de libellules. Un jardin rêvé : nymphéas, lys et roses, une branche de cerisier japonais courbée sur un bouton de lotus.
Au fil des créations, toujours poétiques, Laurence décline sa faune et sa flore en variations successives, tantôt oniriques, tantôt impressionnistes ; tantôt classiques, rehaussées d'une touche baroque. Parfois, une pointe de kitsch se glisse avec humour dans l'affaire !
L'inspiration de Laurence, nourrie d'histoire de l'art, enrichie de sa passion pour le costume, s'est concrétisée dans un savoir-faire exigeant. Avec « Mademoiselle L », elle s'incarne dans son choix de belles matières : soie, satin, dentelle, estampe, cristal pétillant. De plus, véritable gourmande de couleurs, fondue de nuanciers, Laurence a développé, au fil du temps, une palette aux airs d'aquarelle. Ses teintes pastelles ont quelque chose de léger, d'évanescent... et, là où il faut, une pointe forte, une touche tonique qui rehausse le tout !
